Azannes-et-Soumazannes

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Azannes-et-Soumazannes
Azannes-et-Soumazannes
Église Saint-André.
Blason de Azannes-et-Soumazannes
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Meuse
Arrondissement Verdun
Intercommunalité Communauté de communes de Damvillers Spincourt
Maire
Mandat
Hubert Sellier
2020-2026
Code postal 55150
Code commune 55024
Démographie
Gentilé Azannois
Population
municipale
161 hab. (2021 en diminution de 3,59 % par rapport à 2015)
Densité 8,9 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 17′ 32″ nord, 5° 28′ 05″ est
Altitude Min. 208 m
Max. 354 m
Superficie 18,11 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Montmédy
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Azannes-et-Soumazannes est une commune française située dans le département de la Meuse, en région Grand Est. Elle est connue pour son église.

Géographie[modifier | modifier le code]

Hydrogéologie et climatologie : Système d’information pour la gestion des eaux souterraines du bassin Rhin-Meuse :

Territoire communal : Occupation du sol (Corinne Land Cover); Cours d'eau (BD Carthage),
Géologie : Carte géologique; Coupes géologiques et techniques,
Hydrogéologie : Masses d'eau souterraine; BD Lisa; Cartes piézométriques.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Hydrologie[modifier | modifier le code]

La Thinte prend sa source à Azannes-et-Soumazannes et constitue un affluent (rive gauche) du Loison (rivière)[1].

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 931 mm, avec 13,9 jours de précipitations en janvier et 9,5 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Rouvres-en-woevre », sur la commune de Rouvres-en-Woëvre à 18 km à vol d'oiseau[4], est de 10,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 668,3 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40,2 °C, atteinte le ; la température minimale est de −15,4 °C, atteinte le [Note 1],[5],[6].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[7]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Azannes-et-Soumazannes est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[9],[10],[11]. La commune est en outre hors attraction des villes[12],[13].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (60,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (60,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (36,5 %), prairies (33,6 %), terres arables (24,5 %), eaux continentales[Note 3] (2,9 %), zones agricoles hétérogènes (2,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,3 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom Azen est employé dans des lettres patentes des duc de Lorraine Arch. dép. Meurthe-et-Moselle B83 f°210v.

Histoire[modifier | modifier le code]

La commune d'Azannes-et-Soumazannes provient de la fusion en 1809 des villages d'Azannes et Soumazannes.

Le village de Soumazannes possédait autrefois un château, disparu au début du XIXe siècle. À la suite d'un lent déclin, ce village ne comptait plus qu’une douzaine d’habitations en 1914. Totalement détruit en 1916, il n’a pas été reconstruit et il n'en reste plus qu'une stèle commémorative. Subsistent aussi les écarts de Montaubé, de la Gélinerie, de la Forêt et des Roises.

Sur le territoire d'Azannes a existé le village de Thil (ou Thyl, Thill ou Til ou Thys), où se trouvait l'église matriculaire d’Azannes et Ville-devant-Chaumont. Cette église, interdite en 1784 par suite de son mauvais état, a disparu, et le presbytère a été détruit en 1848. Il ne subsiste donc rien de ce village, mais un bois en porte encore le nom. La carte de Cassini montre que Thil, avec son église Saint-Martin, se situait sur la colline entre Azannes, Chaumont et Ville-devant-Chaumont, juste à l'écart des marécages et de la rivière en contrebas.

C'est de cette seigneurie dont est probablement originaire ce fameux Millet de Thil qui se distingue au Tournoi de Chauvency,en 1285, en impressionnant Jacques Bretel lors des joutes du lundi. En 1269, Robert de Milan, évêque de Verdun[15], avait accordé une charte d'affranchissement aux trois villages d'Azannes, Soumazannes et Thil, qui n'en forment plus qu'un aujourd'hui.

De 1784 à 1802, le curé de Thil et d'Azannes fut Joseph-Jacques Loison, né à Azannes au hameau de Montaubé, qui devint ensuite évêque de Bayonne.

La commune a été décorée de la Croix de guerre 1914–1918[16].

En 1928, 200 000 obus chimiques y ont été brûlés, créant une clairière polluée en forêt de Spincourt (voir plus bas section Environnement).

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Budget et fiscalité 2021[modifier | modifier le code]

En 2021, le budget de la commune était constitué ainsi[17] :

  • total des produits de fonctionnement : 62 000 , soit 374  par habitant ;
  • total des charges de fonctionnement : 72 000 , soit 436  par habitant ;
  • total des ressources d'investissement : 12 000 , soit 72  par habitant ;
  • total des emplois d'investissement : 13 000 , soit 76  par habitant ;
  • endettement : 1 000 , soit 5 par habitant.

Avec les taux de fiscalité suivants :

  • taxe d'habitation : 3,64 % ;
  • taxe foncière sur les propriétés bâties : 25,72 % ;
  • taxe foncière sur les propriétés non bâties : 4,15 % ;
  • taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 0,00 % ;
  • cotisation foncière des entreprises : 0,00 %.

Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2020 : médiane en 2020 du revenu disponible, par unité de consommation : 20 210 [18].

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1974 1996 André Féré    
mars 2001 mars 2008 Bernard Blanchot    
mars 2008 En cours Hubert Sellier [19]
Réélu pour le mandat 2020-2026
  Ancien Agriculteur

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

Les habitants sont nommés les Azannois[20].

Évolution démographique[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[22].

En 2021, la commune comptait 161 habitants[Note 4], en diminution de 3,59 % par rapport à 2015 (Meuse : −4,57 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
352425457532588654653667690
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
618618612560537496476470451
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
434421380182312258255212211
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
241221180177165169177174159
2014 2019 2021 - - - - - -
166162161------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[23] puis Insee à partir de 2006[24].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

La chapelle des vieux métiers.

Édifices cultuels

  • L'église Saint-André, construite en 1784, détruite au cours de la Première Guerre mondiale et reconstruite en 1928[25],[26].
  • Il existait, à Soumazannes et à Montaubé, des chapelles à présent détruites.

Lieux de mémoire

  • Monument aux morts de la guerre 1914-1918[27] et les tombeaux anonymes[28],[29].
  • Cimetière militaire, 4 750 Allemands (1914-1918)[30].
  • Cimetière militaire lieu-dit le Bochet, 817 Allemands (1914-1918)[31].

Patrimoine rural

Manifestations[modifier | modifier le code]

  • Festival des vieux métiers chaque mois de mai.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • Joseph-Jacques Loison, né à Montaubé sur la commune d'Azannes, curé de Thil et d'Azannes (1784-1802), évêque de Bayonne (1802-1820).
  • Nicolas Bertrand, médaillé de Sainte-Hélène[39]
  • Jean de Schélandre, François Joseph Jaubert et François Loison[40].

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason de Azannes-et-Soumazannes Blason
Tiercé en pairle : au 1er de gueules à l'annelet d'argent, au 2e d'azur à une roue de chariot d'or, au 3e d'or à l'anille d'azur ; à la divise ondée abaissée d'argent brochant sur les deux champs en pointe et chargée de trois têtards de sinople, nageant en fasce.
Détails
Création Robert A. Louis et Dominique Lacorde. Adopté le 30 juin 2017.

Environnement[modifier | modifier le code]

La forêt de Spincourt est marquée par une clairière de 70 m de diamètre et 1 000 m2 plus ou moins stérile, dénommée la Place-à-Gaz. Elle a été créée par l’incinération de 200 000 obus chimiques en 1928 par la société Pickett & Sons. Ce site, proche de la ferme de La Gélinerie, a été choisi car il était proche d’un site de stockage de munitions chimiques dès 1920, et qu’il est desservi par deux voies ferrées étroites (à 0,6 m d’écartement)

Le site reste pollué par des quantités élevées d'arsenic, de plomb, et d'autres métaux lourds comme le cadmium et le mercure, ainsi que des dioxines et des furanes. L’arsenic y représente 17 % du poids du sol et les eaux d'infiltration sont polluées à des taux 300 fois supérieurs à la norme par ce poison. Le site est interdit de fréquentation par la préfecture depuis 2012[41],[42],[43].

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Liens externes[modifier | modifier le code]

"Azannes-et-Soumazannes" Le patrimoine de la commune sur www.pop.culture.gouv.fr/

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Site Natura 2000 « Marais de Chaumont devant Damvillers », Site FR4100156
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. « Orthodromie entre Azannes-et-Soumazannes et Rouvres-en-Woëvre », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Rouvres-en-woevre », sur la commune de Rouvres-en-Woëvre - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Rouvres-en-woevre », sur la commune de Rouvres-en-Woëvre - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
  9. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  11. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  15. Vooir Liste des évêques de Verdun : 1255-1271 : Robert II de Médidan (Robert de Milan)
  16. Communes décorées de la Croix de guerre 1914–1918, P. 44 : Azannes-et-Soumazannes 19 novembre 1920, JO du 21/11/1920 (p 18748)
  17. Les comptes de la commune
  18. Chiffres clés Évolution et structure de la population. Dossier complet
  19. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
  20. Gentilé : Meusiens, Meusiennes
  21. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  22. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  23. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  24. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  25. « Eglise paroissiale Saint-André », notice no IA00049020, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  26. église Saint André
  27. « Monument aux morts de la Guerre 1914-1918 », notice no IA00049077, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  28. Inventaire des tombeaux anonymes
  29. Sur les traces de la bataille des frontières d'août 1914
  30. Calendrier des manifestations du Centenaire de la Grande Guerre 14/18
  31. Entretien du cimetière allemand
  32. Le village des Vieux Métiers, sur le site de la Fondation du patrimoine
  33. Moulin à eau de l'Écomusée d'Azannes-et-Sousmazannes
  34. Le village des vieux métiers
  35. Vieux Métiers à Azannes en Meuse, par Kévin Goeuriot
  36. Moulin à vent des Roises, à Azannes (Meuse)
  37. Moulin des Roises
  38. La fabrication à l'ancienne du moulin des Vieux Métiers, sur l'Est républicain
  39. Hussards lorrains de la révolution et de l'empire
  40. Les personnalités dominantes ayant marqué l’histoire des villages
  41. « Dernières nouvelles du front, épisode 30: à la Place à Gaz, en forêt de Spincourt », Dernières nouvelles du front, consulté le 7 août 2018.
  42. Olivier Saint-Hilaire, « Place à gaz de Spincourt », 2014, consulté le 7 août 2018.
  43. La place à gaz de la forêt de Spincourt : une zone industrielle toxique